Le fils de Duncan, — dont ce tyran usurpe les droits héréditaires, — vit à la cour d’Angleterre, où il est reçu — par le très-pieux Édouard avec tant de grâce — que la malveillance de la fortune ne lui fait — rien perdre des honneurs qui lui sont dus. Macduff aussi — s’est rendu là ; il va prier le saint roi de lancer — à son aide Northumberland et le belliqueux Siward, — afin que, grâce à leur secours et à la sanction — du Très-Haut, nous puissions de nouveau — mettre le couvert sur notre table, dormir toutes nos nuits, — délivrer nos fêtes et nos banquets des couteaux sanglants, — rendre un légitime hommage et recevoir de purs honneurs, — toutes satisfactions auxquelles nous ne pouvons qu’aspirer aujourd’hui. Cette nouvelle — a tellement exaspéré le roi, qu’il fait — des préparatifs de guerre.
Avait-il fait mander Macduff ?
— Oui, et, Macduff ayant répondu résolûment : « Non, monsieur ! » — le messager lui a tourné le dos d’un air nébuleux, — en grondant, comme s’il voulait dire : « Vous