Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/135

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le savez toutes, la sécurité — est la plus grande ennemie des mortels.
Chant derrière le théâtre.

Venez, venez…

HÉCATE.

— Écoutez, on m’appelle : vous voyez, mon petit esprit — m’attend, assis dans un nuage de brume.

Elle sort.
PREMIÈRE SORCIÈRE.

— Allons, hâtons-nous. Elle sera bientôt de retour.

Sortent les sorcières.

SCÈNE XV.
[Fores. Une salle dans le palais.]
Entrent Lenox et un autre Seigneur.
LENOX.

— Mes dernières paroles ont frappé votre pensée — qui peut maintenant conclure. Je répète seulement — que les choses ont été étrangement arrangées. Macbeth — s’est apitoyé sur le gracieux Duncan ?… Pardieu, il était mort !… — Quand au vaillant Banquo, il s’est promené trop tard ?… — Vous pouvez dire, si cela vous plaît, que c’est Fléance qui l’a tué, — car Fléance s’est sauvé… On ne doit pas se promener trop tard. — Comment se refuser à voir tout ce qu’il y a eu de monstrueux — de la part de Malcolm et de Donalbain — à tuer leur auguste père ? Exécrable action ! — Combien elle a affligé Macbeth ! N’a-t-il pas immédiatement, — dans une rage pieuse, mis en pièces les deux coupables, — qui étaient esclaves