C’est un traître.
— Tu mens, scélérat aux oreilles velues !
Comment ! mauvais œuf ! — menu fretin de trahison !
Il m’a tué, mère ! — Sauvez-vous, je vous en prie !
— Allons chercher quelque ombre désolée, et là — pleurons toutes les larmes de nos tristes cœurs.
Saisissons plutôt — l’épée meurtrière, et comme de braves gens, — couvrons de notre personne nos droits abattus. Chaque matin, — de nouvelles veuves hurlent, de nouveaux orphelins sanglotent, de nouvelles douleurs — frappent la face du ciel qui en retentit, — comme si, par sympathie pour l’Écosse, il répétait dans un cri — chaque syllabe de désespoir.
Je suis prêt à déplorer ce que je crois, — à croire ce que je vois et à réparer ce que je pourrai, — dès que je trouverai l’occasion amie. — Ce que vous avez dit peut par hasard être vrai. — Mais ce tyran, dont le seul nom ulcère notre langue, — était autrefois réputé honnête ; vous l’avez beaucoup aimé ; — il ne vous a pas encore