— Je ne suis pas un traître.
Mais Macbeth en est un. — Une bonne et vertueuse nature peut se démentir — sur un ordre impérial… Mais je vous demande pardon, — mon opinion ne peut changer ce que vous êtes. — Les anges sont brillants toujours, quoique le plus brillant soit tombé ; — quand tout ce qu’il y a d’infâme aurait le front de la vertu, — la vertu n’en devrait pas moins avoir l’air vertueux.
J’ai perdu mes espérances.
— Peut-être à l’endroit même où j’ai trouvé mes doutes. — Pourquoi avez-vous quitté votre femme et vos enfants, — ces objets si précieux, ces liens d’amour si forts, — avec cette brusquerie, sans même leur dire adieu ?… De grâce, — voyez dans mes défiances, non votre déshonneur, — mais ma propre sûreté… Vous pouvez être parfaitement sincère, — quoi que je puisse penser.
Saigne, saigne, pauvre patrie ! — Grande tyrannie, établis solidement ta base, — car la vertu n’ose pas te combattre ! Jouis de ton usurpation ; — ton titre est consacré ! … Adieu, seigneur ! — Je ne voudrais pas être le misérable que tu penses, — pour tout l’espace de terre qui est dans la griffe du tyran, — dût le riche Orient en être l’appoint.