— Drôle, votre frère est légitime ; la femme de — votre père l’a eu après le mariage ; — si elle a triché, la faute en est à elle. — Cette faute est un des risques que courent tous les maris — le jour où ils prennent femme. Supposez que mon frère, — après avoir, comme vous le dites, pris la peine de faire ce fils-là, — l’eût réclamé de votre père comme son fils, — n’est-il pas vrai, l’ami, que votre père aurait pu garder — ce veau de sa vache, en dépit du monde entier ? — Oui, vraiment, il l’aurait pu. En admettant qu’il fût de mon frère, — mon frère ne pouvait pas le réclamer : — donc, même l’enfant n’étant pas de lui, — votre père ne pouvait le renier. Cela est concluant. — Le fils de ma mère a fait l’héritier de votre père ; — l’héritier de votre père doit avoir les biens de votre père (23).
— La volonté de mon père sera donc de nul effet — pour déposséder l’enfant qui n’est pas le sien ?
— Elle n’aura pas plus l’effet de me déposséder, qu’elle n’a eu celui de m’engendrer, je présume.
— Qu’aimerais-tu mieux : être un Faulconbridge — et