— Maintenant, tenez votre parole sacrée ; allez trouver les Français, — et employez tout le pouvoir que vous tenez de sa sainteté — à arrêter leur marche avant que nous ayons pris feu. — Nos nobles mécontents se révoltent, — notre peuple se refuse à l’obéissance — et du fond de l’âme, jure allégeance et amour — à un sang étranger, à une royauté du dehors. — Vous seul pouvez contenir — ce débordement d’humeurs irritées. — Ne tardez donc pas ; car la maladie est si grave — que le remède doit être administré sur-le-champ — pour ne pas avoir à lutter contre d’incurables suites.
— C’est mon souffle qui a provoqué cette tempête, — sur votre résistance obstinée au pape ; — mais, puisque vous êtes un converti soumis, — ma voix va faire rentrer dans le silence l’ouragan de la guerre — et rétablir le beau temps dans votre orageux pays. — Après votre serment d’obéissance au pape, — prêté, rappelez-vous-le bien, aujourd’hui jour de l’Ascension, — je vais trouver les Français et leur faire déposer les armes.
— C’est le jour de l’Ascension ? Le prophète n’avait-il pas — dit que le jour de l’Ascension, avant midi, — j’aurais cédé ma couronne ? Je viens justement de le faire. — Je supposais que ce serait par contrainte ; — mais, grâce au ciel, c’est volontairement.
— Tout le Kent s’est rendu ; le château de Douvres seul — y tient encore ; Londres a reçu, — comme un hôte ami,