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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/273

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SCÈNE XI.

SCÈNE XI.
[Le champ de bataille.]
Entrent le roi Jean et Hubert.
LE ROI JEAN.

— Comment va la journée pour nous ? Oh ! dis-moi, Hubert.

HUBERT.

— Mal, j’en ai peur : comment se trouve votre majesté ?

LE ROI JEAN.

— Cette fièvre qui me tourmente depuis si longtemps — m’accable. Oh ! mon cœur est malade.

Entre un Courrier.
LE COURRIER, au roi.

— Milord, votre vaillant cousin, Faulconbridge, — prie votre majesté de quitter le champ de bataille, — et de lui faire savoir par quelle route vous partirez.

LE ROI JEAN.

— Dis-lui, celle de Swinstead. Je vais à l’abbaye, là !

LE COURRIER.

— Ayez bon courage : les grands renforts — que le Dauphin attendait ici — ont fait naufrage, il y a trois nuits, sur les sables de Goodwin. — Cette nouvelle vient justement d’être apportée à Richard. — Les Français se battent avec froideur et font retraite.

LE ROI JEAN.

— Hélas ! cette fièvre tyrannique m’embrase, — et ne me permet pas de fêter cette bonne nouvelle. — En marche