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SCÈNE I.

BRAKENBURY.

— Je supplie votre grâce de me pardonner, et aussi — d’interrompre cet entretien avec le noble duc.

CLARENCE.

— Nous connaissons tes devoirs, Brakenbury, et nous obéirons.

RICHARD.

— Nous sommes la valetaille de la reine, et nous devons obéir. — Frère, adieu ! je me rends auprès du roi. — Et, quelque commission que vous me donniez, — fût-ce d’appeler sœur la veuve du roi Édouard, — je la remplirai, pour hâter votre élargissement. — En attendant, cet outrage profond à la fraternité — me touche plus profondément que vous ne pouvez l’imaginer.

CLARENCE.

— Il ne nous plaît pas beaucoup à tous deux, je le sais.

RICHARD.

— Allez, votre emprisonnement ne sera pas long. — Je vous délivrerai, ou je serai enfermé pour vous. — Jusque-là, prenez patience.

CLARENCE.

Je le dois forcément ; adieu.

Sortent Clarence, Brakenbury et les gardes.
RICHARD.

— Va, suis le chemin par lequel tu ne reviendras jamais, — simple et naïf Clarence ! Je t’aime tellement — que je veux au plus vite envoyer ton âme au ciel, — si le ciel veut accepter ce présent de nos mains… — Mais qui vient ici ? Hastings, le nouveau délivré !

Entre Hastings.
HASTINGS.

— Bonjour à mon gracieux lord !