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SCÈNE XIV.
pleine de vents que la colique d’Aquilon bouffi. — Allons, enfle ta poitrine, et que tes yeux crachent le sang ! — C’est pour Hector que tu souffles.
La trompette sonne.
ULYSSE.
— Aucune trompette ne répond.
ACHILLE.
Il est encore de bonne heure.
AGAMEMNON.
— N’est-ce pas Diomède que je vois là-bas, avec la fille de Calchas ?
ULYSSE.
— C’est lui-même, je reconnais son allure. — Il approche sur la pointe du pied ; son ardeur, — dans son aspiration, l’enlève de terre.
Arrivent Diomède et Cressida.
AGAMEMNON, à Diomède.
— Est-ce là la dame Cressida ?
DIOMÈDE.
Elle-même.
AGAMEMNON.
— Recevez des Grecs la plus tendre bienvenue, charmante dame.
Il l’embrasse.
NESTOR.
— Notre général vous salue d’un baiser.
ULYSSE.
— Pourtant la gracieuseté n’est que particulière : — mieux vaudrait qu’elle fut baisée vraiment en général.
NESTOR.
— Le conseil est fort courtois : je vais commencer. — Voilà pour Nestor.
Il embrasse Cressida.