— Oh ! très-bien, monseigneur ; la musique finie, — nous aurons bon marché de ce renard-là.
— Allons, Balthazar, répète-nous cette chanson.
— Oh ! mon bon seigneur, ne forcez pas une si mauvaise voix — à calomnier plus d’une fois la musique.
— Le talent se dénonce par cela même — qu’il dissimule ses perfections. — Je t’en conjure, chante, ne te fais pas prier plus longtemps.
— Puisque vous parlez de prière, je vais chanter. — N’a-t-on pas vu plus d’un galant faire la cour — à celle qu’il en croit indigne ? Et il la prie pourtant ! — Et pourtant il lui jure qu’il l’aime ?
Allons, commence. — Ou, si tu veux nous tenir un plus long discours, — note-le.
Avant d’écouter mes notes, notez — que pas une de mes notes ne vaut la peine d’être notée.
— Ce garçon-là ne parle qu’entre parenthèses : — tout ce qu’il dit est en note.
Tout à l’heure, la musique sera « divine ! » son âme en est déjà ravie… N’est-il pas étrange que des boyaux de mouton puissent ainsi enlever l’âme du corps des hommes ?… Peut-on payer si cher des cornes, muse !
Assez de soupirs, belles, assez de soupirs !
Les hommes furent trompeurs toujours :