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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1868, tome 4.djvu/343

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SCÈNE II.

CAMILLO.

Oui, à moins qu’ils n’eussent d’autres prétextes pour désirer vivre.

ARCHIDAMUS.

Si le roi n’avait pas de fils, tous désireraient vivre sur des béquilles jusqu’à ce qu’il en eût un.

Ils sortent.

SCÈNE II.
[Sicile. — Le palais du roi.]
Entrent Léonte, Polixène, Hermione, Mamilius, Camillo et des gens de la suite.
POLIXÈNE.

— Neuf changements de l’astre humide ont été — comptés par le berger depuis que nous avons laissé notre trône — sans fardeau ; je remplirais — un temps aussi long de mes remercîments, mon frère, — que je n’en partirais pas moins d’ici — votre débiteur à perpétuité. Aussi, comme un chiffre, — placé dans un beau rang, je multiplie — par un Je vous rends grâces les milliers de remercîments — qui précèdent.

LÉONTE.

Différez un peu vos remercîments ; — vous les débourserez quand vous partirez.

POLIXÈNE.

Je pars demain, seigneur. — Je suis tourmenté par mes inquiétudes sur ce qui peut advenir — ou résulter de mon absence. Puisse-t-il ne pas souffler — chez nous des vents orageux qui me fassent dire : — « Ces conjectures n’étaient que trop vraies ! » Et puis, je suis resté assez — pour fatiguer votre majesté.