— Parle-lui aussi de Nestor, d’un compagnon qui était déjà homme — quand l’aïeul d’Hector tétait. Il est vieux maintenant ; — mais, si dans notre race grecque il ne se trouve pas — un seul noble qui ait une étincelle de courage — et qui fasse hommeur à ses amours, dis-lui de ma part — que je cacherai ma barbe d’argent dans un casque d’or, — que je mettrai dans mon brassard ce poignet desséché, — et que j’irai lui déclarer en face que ma dame — était plus belle que sa grand’mère, et aussi chaste — que femme au monde. Voilà la vérité — que je prouverai avec mes trois gouttes de sang à sa jeunesse hémorragique.
— Les cieux vous préservent de cette disette de jeunes gens ! —
Amen !
Beau sire Énée, laissez-moi toucher votre main ; je vous conduirai de ce pas à notre tente. — Votre message sera transmis à Achille, — et, de tente en tente, à tous les seigneurs de Grèce. — Vous-même serez notre convive avant de partir, — et vous trouverez chez nous la bienvenue due à un noble ennemi.
Nestor !
Que dit Ulysse ?
— J’ai une idée en germe dans mon cerveau ; — remplacez pour moi le temps et donnez-lui forme. —