Sont-ce là les vêtements ?
Oui, mon noble seigneur.
Depuis combien de temps est-elle partie pour Milford-Haven ?
C’est à peine si elle peut y être arrivée.
Porte ce costume dans ma chambre ; c’est la seconde chose que je te commande : la troisième, c’est d’être le complaisant muet de mes desseins. Pour peu que tu sois dévoué, une légitime grandeur s’offrira d’elle-même à toi… C’est à Milford qu’est maintenant ma vengeance : que n’ai-je des ailes pour l’atteindre ! Viens, et sois fidèle !
— Tu me commandes mon déshonneur ; car t’être fidèle, — ce serait être fourbe, ce que je ne serai jamais — envers le plus loyal des hommes. Va donc à Milford, — mais pour n’y pas trouver celle que tu poursuis. Affluez, affluez — sur elle, bénédictions célestes ! Que l’empressement de ce fou — soit retardé par les obstacles ; que la peine soit toute sa récompense !