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SCÈNE XXII.
mon fils et de la reine ! — Je suis étourdi d’affaires.
PREMIER SEIGNEUR.

Mon bon suzerain, — vos forces peuvent amplement tenir tête — à celles qui vous sont signalées : qu’il en vienne de nouvelles, vous en trouverez de nouvelles. — Il ne s’agit que de mettre en mouvement ces masses — impatientes de marcher.

CYMBELINE.

Je vous remercie. Retirons-nous, — et faisons face aux circonstances, dès qu’elles s’offriront à nous. Nous n’avons pas peur — des menaces de l’Italie ; c’est — ce qui nous arrive ici qui nous afflige… En avant !

Tous sortent, excepté Pisanio.
PISANIO.

— Je n’ai rien reçu de mon maître depuis — que je lui ai écrit qu’Imogène était tuée. C’est étrange. — Pas de nouvelles, non plus, de ma maîtresse qui m’avait promis de m’en donner souvent. Je ne sais pas davantage — ce qu’est devenu Cloten ; je reste — absolument perplexe. Les cieux ont encore beaucoup à faire. — Mon mensonge est probité : je suis loyal de ne pas l’être. — La guerre actuelle fera voir au roi même — que j’aime mon pays, ou j’y périrai. — Laissons le temps éclaircir tous les autres doutes. — La fortune mène au port plus d’une barque sans gouvernail.

Il sort.

SCÈNE XXII.
[Devant la caverne.]
Arrivent Bélarius, Guidérius et Arviragus.
GUIDÉRIUS.

— Le bruit est tout autour de nous.