— Je n’ai pas une grande ferveur pour l’action, — et cependant il m’a donné des raisons satisfaisantes. — Ce n’est qu’un homme de moins ! En avant, mon épée ! il est mort.
— J’ai frotté ce jeune ulcère presque au vif, — et le voilà qui s’irrite. Maintenant, qu’il tue Cassio — ou que Cassio le tue ou qu’ils se tuent l’un l’autre, — tout est profit pour moi. Si Roderigo vit, — il me somme de lui restituer — tout l’or et tous les bijoux que je lui ai escamotés — comme cadeaux à Desdémona ; — c’est ce qui ne doit pas être. Si Cassio survit, — il a dans sa vie une beauté quotidienne — qui me rend laid… Et puis, le More — pourrait me dénoncer à lui ; je vois là pour moi un grand péril. — Non, il faut qu’il meure !… Mais voici que je l’entends venir.
— Je reconnais son pas. C’est lui !… Misérable ! tu es mort !
— Ce coup m’aurait été fatal, en effet, — si ma cotte n’eût été meilleure que tu ne le pensais ; — je veux éprouver la tienne.
Oh ! je suis tué !