Quel est votre nom ?
— Mon nom est Thyréus.
Très-aimable messager, — dites au grand César que par votre intermédiaire — je baise sa main triomphante ; dites-lui que je suis prête — à déposer ma couronne à ses pieds et à m’agenouiller devant lui ; — dites-lui que de son souffle souverain il peut me signifier — le sort de l’Égypte.
Vous prenez le parti le plus noble. — Quand la sagesse et la fortune sont en lutte, — si la première n’ose que ce qu’elle peut, — aucun hasard ne peut l’ébranler. Laissez-moi par grâce déposer — mon hommage sur votre main.
Souvent le père de votre César, — après avoir rêvé de royaumes à conquérir, — imprima ses lèvres à cette place indigne, — comme s’il pleuvait des baisers !
Des faveurs, par Jupiter tonnant !… — Qui es-tu, drôle ?
Le strict exécuteur — des ordres de l’homme le plus puissant et le plus digne — d’être obéi.