— Il veut me traîner en triomphe !
Il le veut, madame, — je le sais.
Faites place, là… César !
Où est la reine — d’Égypte ?
C’est l’empereur, madame.
Relevez-vous. — Ne vous agenouillez pas. — Je vous en prie, debout ! debout, Égypte !
Sire, les dieux — le veulent ainsi ; à mon maître et seigneur, — il me faut obéir.
Ne vous mettez point en tête d’idées pénibles ; — les injures que vous nous avez faites, bien que le souvenir — en soit écrit avec notre sang, ne sont plus pour nous — que les effets du hasard.
Seigneur unique du monde, — je ne puis présenter ma propre cause assez bien — pour qu’elle paraisse juste ; mais je confesse — avoir cédé aux faiblesses qui déjà — trop souvent ont fait la honte de notre sexe.
Cléopâtre, sachez — que nous sommes plus disposé à atténuer tout qu’à tout aggraver. Si vous vous conformez à nos intentions, — qui sont pour vous des plus bien-