— En effet, saint prêtre ; il y a là mon maître, — quelqu’un que vous aimez.
Qui donc ?
Roméo.
— Combien de temps a-t-il été là ?
Une grande demi-heure.
— Viens avec moi au caveau.
Je n’ose pas, messire. — Mon maître croit que je suis parti ; — il m’a menacé de mort en termes effrayants, — si je restais à épier ses actes (137).
— Reste donc, j’irai seul… L’inquiétude me prend : oh ! je crains bien quelque malheur.
— Comme je dormais ici sous cet if, — j’ai rêvé que mon maître se battait avec un autre homme — et que mon maître le tuait (138).
Roméo !
— Hélas ! hélas ! quel est ce sang qui tache — le seuil de pierre de ce sépulcre ? — Pourquoi ces épées abandonnées et sanglantes — projettent-elles leur sinistre lueur sur ce lieu de paix ?
— Roméo ! Oh ! qu’il est pâle !… Quel est cet autre ? Quoi, Pâris aussi ! — baigné dans son sang ! Oh ! quelle