— Je dis que c’est la lune qui brille si vivement.
— Je sais que c’est le soleil qui brille si vivement.
— Ah ! par le fils de ma mère, c’est-à-dire par moi-même ! — ce sera la lune ou une étoile ou ce que bon me semblera, — avant que je continue ma route pour aller chez votre père… — Allons ! qu’on remmène nos chevaux ! — Sans cesse contrarié, et contrarié, toujours contrarié !
— Dites ce qu’il dit, ou nous ne partirons jamais.
— De grâce, poursuivons notre chemin, puisque nous sommes venus si loin, — et que ce soit la lune, le soleil ou ce qui vous plaira : — et, s’il vous plaît de l’appeler un lumignon, — je vous jure que c’en sera un pour moi.
— Je dis que c’est la lune.
Je le sais bien.
— Alors, vous mentez : c’est le soleil béni.
— Alors, Dieu soit béni ! c’est le soleil béni ; — mais ce n’est plus le soleil quand vous dites que ce n’est pas lui ; — et la lune change au gré de votre pensée. — C’est exactement ce que vous voudrez, — et ce le sera toujours pour Catharina.
— Petruchio, va ton chemin ; la campagne est à toi !
— En avant ! en avant ! Ainsi la boule doit courir, —