— Voici venir Boyet.
Eh bien, quelle réception, messire ?
— Le roi de Navarre avait reçu avis de votre auguste approche ; — déjà le prince et ses compagnons de retraite — étaient tous prêts à venir au-devant de vous, noble dame, — quand je suis arrivé. Mais, hélas ! j’ai appris — qu’il aime mieux vous faire camper dans la plaine — comme un ennemi venu ici pour assiéger sa cour, — que d’éluder son serment — en vous admettant dans son palais solitaire. — Voici le roi de Navarre. —
— Aimable princesse, vous êtes la bienvenue à la cour de Navarre.
— Aimable ! gardez pour vous ce compliment. Bienvenue ! je ne le suis pas encore.
Ce palais a la voûte trop élevée pour être à vous ; et l’hospitalité en plein champ est trop humble pour être à moi.
— Vous serez, madame, la bienvenue à ma cour.