— En effet, il arrive comme le parjure, avec l’écriteau devant lui.
— Il est amoureux, j’espère !… Douce camaraderie de honte !
— Un ivrogne aime toujours un ivrogne comme lui.
— Suis-je le premier qui me soit ainsi parjuré ?
— Je pourrais te rassurer. J’en connais deux comme toi. — Tu complètes le triumvirat, le chapiteau de notre société, — le triangle du gibet d’amour où s’est pendue notre simplicité.
— Je crains que ces vers grossiers ne soient impuissants à l’émouvoir. — Ô suave Maria, impératrice de mon amour ! — Je veux déchirer ces strophes, et écrire en prose.
— Oh ! les vers sont autant de broderies sur le haut de chausses du coquet Cupidon, — Ne dépare pas ses braies.
Allons ! cela ira :
N’est-ce pas la céleste rhétorique de ton regard,
À laquelle l’univers ne peut opposer d’argument,
Qui a entraîné mon cœur à ce parjure ?
À rompre un vœu pour toi on ne mérite pas de châtiment.
J’ai renoncé à une femme ; mais je prouverai
Qu’étant déesse, mon renoncement ne s’adresse pas à toi.
Mon vœu était tout terrestre, tu es un céleste amour.
Ta grâce obtenue me guérit de toute disgrâce.