Quand je vivais dans le monde, j’étais souverain du monde,
À l’est, à l’ouest, au nord, au sud je répandais ma force conquérante.
Mon écusson déclare nettement que je suis Alisandre…
— Votre nez dit que non, que vous ne l’êtes pas ; car il est trop droit.
— Et votre nez sent que non ! Chevalier vous avez le flair délicat.
— Le conquérant est épouvanté !… Poursuis, bon Alexandre.
Quand je vivais dans le monde, j’étais souverain du monde.
— C’est, ma foi, vrai : vous l’étiez, Alisandre.
— Grand Pompée !
Me voici ! Trogne pour vous servir !
Emmène le conquérant ; emmène Alisandre.
Ô messire, vous avez causé la chute d’Alisandre le Conquérant ! Pour la peine, vous allez être dépouillé du costume bariolé. Votre lion a beau tenir sa masse d’armes assise sur une chaise percée (50), il n’a rien du héros à chyle. Un conquérant doit avoir peur de parler ! Par pudeur, esquive-toi, Alisandre.
Là !… c’est un doux imbécile, voyez-vous ! Un homme