— Salut, prévôt ! car tel est, je crois, votre titre.
— Je suis le prévôt. Que voulez-vous, bon frère ?
— Engagé par ma charité et par le vœu sacré de mon ordre, — je viens visiter les âmes affligées — ici dans cette prison : accordez-moi le privilége d’usage, — en me les laissant voir et en me faisant connaître — la nature de leur crime, pour que je leur donne — en conséquence les soins de mon ministère.
— Je voudrais faire plus encore, s’il en était besoin.
— Tenez ! voici une de mes pensionnaires, une damoiselle — qui, en tombant dans les flammes de sa propre jeunesse, — a fait une ampoule à sa réputation. Elle est grosse ; — et son complice est condamné, un jeune homme, — plus en état de commettre une seconde faute du même genre — que de mourir pour celle-ci !
— Quand doit-il mourir ?
Demain, je crois.
— J’ai tout préparé pour vous, attendez un peu, — et l’on va vous emmener.