C’est par commandement exprès.
— Avez-vous reçu un mandat spécial pour l’exécution ?
— Non, mon bon seigneur ; c’est en vertu d’un message privé.
— Pour ce fait, je vous destitue de votre charge ; — rendez vos clefs.
Pardonnez-moi, noble seigneur. — Je me doutais bien que c’était une faute, mais je n’en étais pas sûr ; — pourtant je me suis repenti après mûre réflexion ; — et la preuve, c’est qu’il y a dans la prison un homme — qui devait mourir en vertu d’un ordre privé — et que j’ai laissé vivre.
Quel est cet homme ?
Son nom est Bernardin.
— Que n’as-tu agi de même à l’égard de Claudio !… — Va, amène-moi ce prisonnier, que je le voie.
— Je regrette qu’un homme qui, comme vous, Angelo, — a toujours paru si éclairé et si sage, ait failli si grossièrement par l’ardeur des sens, — et ensuite par le manque de modération dans le jugement.
— Je regrette de causer un pareil regret ; — et j’en ai le