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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1872, tome 10.djvu/234

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TIMON D'ATHÈNES.
ressources sont à bout, ses créanciers fort rigoureux. — Il demande que vous daigniez écrire — à ceux qui l’ont enfermé ; sinon, — pour lui plus d’espoir.
timon.

Noble Ventidius ! allons, — je ne suis pas d’un acabit à abandonner — mon ami dans le besoin. Je le tiens — pour un gentilhomme fort digne d’être secouru : — il le sera. Je paierai la dette et le délivrerai.

le serviteur.

— Il est pour toujours obligé à Votre Seigneurie.

timon.

— Recommandez-moi à lui ; je vais envoyer sa rançon ; — et, dès qu’il sera élargi, dites-lui de venir me voir. — Ce n’est pas assez de relever le faible, — il faut le soutenir ensuite… Adieu.

le serviteur.

Toute prospérité à Votre Honneur !

Il sort.
Entre un vieillard.
le vieillard.

— Seigneur Timon, daigne m’entendre.

timon.

Volontiers, bon père.

le vieillard.

— Tu as un serviteur nommé Lucilius ?

timon.

Oui, après ?

le vieillard.

— Très-noble Timon, fais venir cet homme devant toi.

timon.

— Est-il ici, ici ?… Lucilius !