— Promets-moi ton amitié, mais ne tiens pas ta promesse. Si — tu ne veux pas promettre, que les dieux te punissent — d’être un homme ! Si tu tiens ta promesse, qu’ils te confondent — d’être un homme !
— J’ai ouï parler vaguement de tes malheurs.
— Tu les vis quand j’étais dans la prospérité.
— Je les vois maintenant ; alors tu étais fortuné.
— Comme tu l’es maintenant, dans l’étreinte de deux gourgandines.
— Est-ce là ce mignon d’Athènes que le monde — prônait si respectueusement ?
Es-tu Timandra ?
Oui.
— Sois toujours une putain ! Ceux qui usent de toi ne t’aiment pas. — Donne-leur des maladies en échange de la souillure qu’ils te laissent. — Utilise tes heures de lubricité : assaisonne ces drôles-là — pour l’étuve et le bain : réduis à l’abstinence et à la diète — la jeunesse aux joues roses.
Au gibet, monstre !
— Pardonne-lui, charmante Timandra : car sa raison — s’est noyée et perdue dans ses calamités. Il ne me reste que peu d’or, brave Timon, — et cette pénurie cause cha-