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RICHARD II.
Entre le Geôlier, un plat à la main.
le geôlier, au groom.
— Camarade, détale ; il ne faut pas rester ici plus longtemps.
richard.
— Si tu m’aimes, il est temps que tu partes.
le groom.
— Ce que ma langue n’ose exprimer, mon cœur le dira.
Il sort.
le geôlier, montrant le plat.
— Milord, vous plairait-il de manger ?
richard.
— Goûte d’abord, comme d’habitude.
le geôlier.
— Milord, je n’ose : sir Pierce d’Exton, — que le roi vient d’envoyer, me donne l’ordre contraire.
richard.
— Le diable emporte Henry de Lancastre, et toi ! — Ma patience est usée, et je suis las.
Il frappe le geôlier.
le geôlier.
— À l’aide ! à l’aide ! à l’aide !
Entrent Exton et des gens armés.
richard.
— Qu’est-ce à dire ? Que prétend la mort dans cette brutale attaque ? — Manant, ta propre main me fournit l’instrument de ta mort.
Il arrache une arme à l’un des assaillants et le tue.
— Toi, va remplir une autre place dans l’enfer.
Il en tue un second ; puis est lui-même frappé à mort par Exton.
— Il brûlera dans des flammes inextinguibles, le bras — qui donne ce vertige à ma personne… Exton, ta main