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SCÈNE VIII.

— l’orgueil, la hauteur, la présomption et le dédain ; — et le moindre de ces travers, quand il hante un gentilhomme, — lui aliène les cœurs, et fait tache — à la beauté de toutes ses vertus, — en leur retirant le charme.

hotspur.

— Bon, me voici à l’école ! que les bonnes manières vous soient en aide ! — Voici venir nos femmes ; prenons congé d’elles.


Glendower revient avec Lady Mortimer et lady Percy.
mortimer.

— Une contrariété qui m’agace mortellement, — c’est que ma femme ne sait pas l’anglais, et que je ne sais pas le welche.

glendower.

— Ma fille pleure ; elle ne veut pas se séparer de vous ; — elle veut être soldat, elle aussi ; elle veut aller à la guerre.

mortimer.

— Cher père, dites-lui qu’elle et ma tante Percy — nous rejoindront promptement sous votre escorte.

Glendower parle à sa fille en welche et elle lui répond dans la même langue.
glendower.

— Elle n’en veut pas démordre ; une revêche et obstinée coquine, — sur qui le raisonnement ne peut rien !

Lady Mortimer parle en welche à Mortimer.
mortimer.

— Je comprends tes regards ; ce joli welche — que tu verses de ces cieux gonflés, — je ne l’entends que trop parfaitement ; et, n’était la timidité, — je te répliquerais dans ce parler-là.

Lady Mortimer parle en l’embrassant.

— Je comprends tes baisers, et toi les miens, — et