Eh bien, milord, que prétendez-vous faire de mon homme ?
N’en déplaise à Votre Grâce, la loi doit lui être appliquée, conformément à la justice : il faut qu’il soit exécuté.
Encore une fois, milord, que prétendez-vous faire de lui ?
N’en déplaise à Votre Grâce, conformément à la loi et à la justice, il faut qu’il soit pendu.
Ainsi il paraît que vous prétendez pendre mon homme.
Je suis fâché que telle doive être la conclusion.
Çà, milord, qui suis-je, je vous prie ?
Sous le bon plaisir de Votre Grâce, vous êtes milord le jeune prince destiné à être roi après le décès de notre souverain seigneur, le roi Henry quatrième, que Dieu fasse longtemps régner !
Vous dites vrai, milord, et vous voulez pendre mon homme ?
N’en déplaise à Votre Grâce, je dois faire justice.
Dites-moi, milord, me laisserez-vous reprendre mon homme ?
Je ne puis, milord.
Vous ne voulez pas le laisser aller ?
Je suis fâché que son cas soit si grave.
Bah ! ne me casez pas de cas ! Me laisserez-vous le reprendre ?
Je ne le puis ni ne le dois, milord.
Dites oui, et votre réponse me ferme la bouche,
Non.
Non ! eh bien, je veux le ravoir.
Corne et tonnerre ! milord, lui ferai-je sauter la tête ?