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APPENDICE.

qui suivra mon décès, sous la réserve d’une rente de deux shillings par livre, qui lui sera servie pendant tout le temps que ladite somme restera non payée après mon décès ; et les cinquante livres restant, des qu’elle aura cédé ou pris, à la satisfaction des exécuteurs de mon testament, l’engagement de livrer ou de céder à ma fille Susanne Hall et à ses hoirs tous les biens et propriétés qui doivent lui échoir après mon décès, ainsi que tous les droits qu’elle a maintenant sur un tènement et ses dépendances, situés dans le susdit bourg de Stratford-sur-Avon, dans ledit comté de Warwick, faisant partie ou relevant du manoir de Rowington.

» Item, je donne et lègue à madite fille Judith cent cinquante livres de plus, si elle, ou quelque enfant issu de son corps, survit à la fin des trois années qui suivront le jour de la date de ce testament, durant lequel temps mes exécuteurs testamentaires auront à lui payer la rente dudit capital suivant le taux susdit ; et si elle meurt dans ledit terme sans laisser d’enfant issu de son corps, alors, telle est ma volonté : je donne et lègue cent livres, prélevées sur ladite somme, à ma petite fille Élisabeth Hall[1] ; et j’entends que les cinquante livres restant soient placées par mes exécuteurs durant la vie de ma sœur Jeanne Hart, et que les intérêts et rente en soient payés à madite sœur Jeanne, et qu’après son décès, les cinquante livres susdites restent aux enfants de madite sœur, pour être également partagées entre eux. Mais, si madite fille Judith, ou quelque enfant issu de son corps, survit à la fin des trois années susdites, alors, telle est ma volonté : j’entends que les cent cinquante livres susdites soient placées par les exécuteurs de ce testament pour le plus grand bénéfice de madite fille et de ses enfants, et

  1. Fille de John Hall et de Suzanne Shakespeare ; baptisée le 21 février 1608, elle épousa en 1626 Thomas Nash, puis, en 1649, John Barnard, qui fut fait chevalier par Charles II, et mourut sans postérité en février 1670.