sait que le désir est toujours admis chez lui. Donc, ô ma charmante, exauce mon amour au nom de l’amour.
Will remplira toujours le trésor de ton cœur et, en le remplissant de désirs, le remplira de moi. On est à l’aise dans de vastes espaces : dans le nombre, un ne se remarque pas.
Laisse-moi donc passer inaperçu dans la foule, bien que je doive compter pour un au total de tes caprices. Regarde-moi comme rien, pourvu que tu daignes regarder ce rien comme quelque chose qui t’est doux.
N’aimasses-tu de moi que mon nom, aime-le toujours : c’est encore moi que tu aimeras ; car mon nom est Désir.
III
Vois comme la femelle inquiète s’élance pour rattraper un de ses poussins envolés, et, laissant là le nouveau-né, se précipite à tire-d’aile à la poursuite de celui qu’elle voudrait retenir.
Vois comme le petit abandonné la cherche partout et pleure après sa mère, dont l’unique souci est d’atteindre celui qui fuit devant elle, sans s’occuper de la douleur de son pauvre nourrisson.
Tu cours, toi aussi, après celui qui fuit loin de toi, tandis que moi, ton marmot, je te poursuis de loin en arrière. Au moins, si tu attrapes celui que tu espères, retourne vers moi, et fais comme une mère ; embrasse-moi, sois bonne.