d’existence que la ressource publique qui nourrit une vie publique.
C’est là ce qui fait que mon nom porte un stigmate, et que ma nature est, pour ainsi dire, marquée du métier qu’elle fait, comme la main du teinturier. Ayez donc pitié de moi et souhaitez que je sois régénéré,
Alors que, patient soumis, je boirai la potion de vinaigre prescrite à mon infection. Car il n’est pas d’amertume que je trouve amère, pas de pénitence trop redoublée pour la juste correction de mon mal.
Ayez donc pitié de moi, cher ami, et, je vous assure, ce sera assez de votre pitié pour me guérir.
LXIX
Votre amour et votre pitié couvrent la marque que le scandale vulgaire a imprimée sur mon front. Pourquoi m’inquiéterais-je que d’autres me traitent bien ou mal, si vous jetez l’ombre sur mon imperfection et si vous reconnaissez ma valeur ?
Vous êtes pour moi tout le monde, et je dois m’efforcer de connaître de votre bouche ou mon blâme ou mon éloge. Comme nul autre n’existe pour moi et que je n’existe pour nul autre, vous seul pouvez modifier en bien ou en mal ma volonté d’acier.
Je jette dans un si profond abîme le souci de l’opinion des autres, que je suis sourd, comme la couleuvre, à leurs