— Vous le voudriez ! C’est vous qui avez excité la canaille ; — âmes félines, capables d’apprécier son mérite — comme je le suis de comprendre les mystères que le ciel — refuse de révéler à la terre !
De grâce, partons.
— Oui, monsieur, de grâce, partez : — vous avez fait là un bel exploit. Mais, avant de partir, écoutez ceci : — autant le Capitole dépasse — la plus humble masure de Rome, autant mon fils, — le mari de cette femme que vous voyez ici, — mon fils, que vous avez banni, vous dépasse tous !
Bien, bien, nous vous quittons.
Pourquoi nous laisser ici harceler — par une créature qui a perdu l’esprit ?
Emportez avec vous mes prières : — je voudrais que les dieux n’eussent rien à faire — qu’à exaucer mes malédictions.
Si je pouvais seulement — les rencontrer une fois par jour, cela soulagerait mon cœur — du poids qui l’étouffe.
Vous leur avez parlé vertement, — et, ma foi, vous avez raison… Voulez-vous souper avec moi ?
— La colère est mon aliment ; j’en soupe à mes dépens, — et je m’affamerai à force de m’en gorger… Allons, partons.
— Séchez ces larmes piteuses, lamentez-vous, comme moi, en imprécations de Junon. Venez, venez, venez.