Qui ira l’implorer ? — Les tribuns ne le peuvent pas sans honte ; le peuple — mérite sa clémence comme le loup — celle du berger. Ses meilleurs amis, — s’ils lui disaient : Soyez indulgent pour Rome, agiraient, en insistant ainsi, — comme ceux qui ont mérité sa haine, — et passeraient pour ses ennemis.
C’est vrai : — il approcherait de ma maison le brandon — qui doit la consumer, que je n’aurais pas le front — de lui dire : Arrêtez, je vous conjure !… Vous avez fait un beau travail, — vous et vos manœuvres ! vous avez bien manœuvré.
Vous avez attiré — sur Rome une catastrophe, que rien — ne saurait prévenir.
Ne dites pas que nous l’avons attirée.
— Et qui donc ? Est-ce nous ? Nous l’aimions, nous autres ; mais, comme des brutes, — comme de nobles lâches, nous avons cédé à vos bandes — qui l’ont expulsé avec des huées.
Mais j’ai bien peur — qu’elles ne le ramènent avec des hurlements. Tullus Aufidius, — le second des illustres, obéit à ses avis — comme son subalterne. Le désespoir — est toute la tactique, toute la force, toute la défense, — que Rome peut leur opposer.
Voici l’essaim…