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NOTES.

sait parler, qu’il ne prouvât au peuple son innocence, pour ce qu’il était, entre autres choses, homme très-éloquent, avec ce que les premiers bons services qu’il avait faits à la communauté des Volsques lui apportaient plus de faveur que les dernières imputations ne lui causaient de défaveur ; et qui plus est, cela même qu’on lui tournait à crime était témoignage de la grâce qu’ils lui devaient pour ce qu’ils n’eussent point estimé qu’il eût fait tort en ce qu’ils n’avaient pas pris la ville de Rome, s’ils n’eussent été bien près de la prendre par le moyen de sa conduite. Pour ces raisons estima Tullus qu’il ne fallait point délayer son entreprise ni s’amuser à mutiner et susciter la commune contre lui, mais se prirent les plus mutins des conjurés à crier qu’il ne le fallait point ouïr ni permettre qu’un traître usurpât ainsi domination tyrannique sur la ligue des Volsques, ne se voulant pas démettre de son État et autorité ; et en disant telles paroles se ruèrent tout à un coup sur lui, et le tuèrent sur la place sans que personne des assistants s’entremît de le secourir. »


(17) À la date du 26 novembre 1607, les registres du dépôt de la librairie à Londres contiennent la mention suivante :

Na. Butter and Jo. Busby. M. Willm.
Shakespeare, his Historie of Kinge
Lear, as yt was played before the
King’s Majestie at Whitehall upon
St-Stephen’s night at Christmas
last, by his Majesties servants
playing usually at the Globe on
the Bank-side.

Traduction :

Na. Butter et Jo. Busby. L’Histoire
du roi Lear par M. Willm.
Shakespeare, telle qu’elle a été jouée devant
Sa Majesté le roi à Whitehall, la
nuit de la St-Étienne, à Noël
dernier, par les serviteurs de Sa Majesté
jouant usuellement au Globe sur
le Bank-side.

Les éditeurs Nathaniel Butter et John Busby, qui avaient ac-