vez-vous, milord de Winchester, voir — mes soupirs et mes larmes, sans vous laissez toucher ! — Qui donc sera miséricordieux, si vous ne l’êtes pas ? — Oh ! qui s’occupera de préserver la paix, — si les saints hommes d’Église se plaisent aux querelles ?
— Milord protecteur, cédez ; cédez, Winchester, — si vous ne voulez, par un refus obstiné, — tuer votre souverain et ruiner le royaume. — Vous voyez que de malheurs, que de meurtres même — ont été causés par votre inimitié. — Faites donc la paix, si vous n’avez pas soif de sang.
— Il se soumettra ou je ne céderai jamais.
— Ma compassion pour le roi me commande de fléchir ; — autrement, je verrais arracher le cœur de ce prêtre, — avant qu’il obtînt de moi cette concession.
— Voyez, milord de Glocester, le duc — a banni la sombre furie du mécontentement ; — son front rasséréné l’annonce. — Pourquoi gardez-vous cet air farouche et tragique ?
— Tiens, Winchester, je t’offre la main.
— Fi ! mon oncle Beaufort : Je vous ai ouï prêcher que — la haine était un grand et grave péché : — voulez-vous donc ne pas pratiquer la leçon que vous enseignez, — et être au contraire le premier à l’enfreindre ?
— Bon roi ! comme il gronde doucement l’évêque !… — Quelle honte, milord de Winchester ! rendez-vous. — Quoi ! faut-il qu’un enfant vous apprenne votre devoir !