Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 12.djvu/266

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mes hommes sont à vous. — Ainsi, Talbot, adieu ; je ne me fierai plus à toi.

la pucelle.

— Voilà bien le Français : il tourne, et tourne sans cesse.

charles.

— Sois le bienvenu, brave duc ! ton amitié nous ranime.

le bâtard.

— Et inspire un nouveau courage à nos cœurs.

alençon.

— La Pucelle a magnifiquement joué son rôle, — et mérite une couronne d’or.

charles.

— Maintenant, marchons, messeigneurs, et joignons nos forces, — et cherchons comment nous pourrions nuire à l’ennemi.

Ils sortent.

SCÈNE XIV.
[Paris. Un palais.]
Entrent Le roi Henry, Glocester et d’autres seigneurs ; Vernon, Basset, etc. À leur rencontre viennent Talbot et quelques-uns de ses officiers.
talbot.

— Mon gracieux prince, et vous, honorables pairs, — ayant appris votre arrivée dans ce royaume, — j’ai un moment fait trêve à mes labeurs guerriers — pour venir rendre hommage à mon souverain. — En foi de quoi, ce bras qui a remis — sous votre obéissance cinquante forteresses, — douze cités et sept villes ceintes de puissantes murailles, — outre cinq cents prisonniers de marque, — laisse tomber son épée aux pieds de Votre Altesse, — et, avec la loyauté d’un cœur soumis, — rapporte la gloire de ces conquêtes — à mon Dieu d’abord, puis à Votre Grâce.