— Qu’importe que je sois captive ! Il a l’air d’un chevalier, — et il ne me manquera de respect en aucune façon.
— Madame, daignez écouter ce que je dis.
— Peut-être serai-je délivrée par les Français ; — alors je n’ai pas besoin d’implorer sa courtoisie.
— Chère madame, prêtez-moi votre attention dans une cause…
— Bah ! d’autres ont été captives avant moi.
— Madame, pourquoi babillez-vous ainsi ?
— Je vous demande pardon ; c’est un quid pro quo.
— Dites-moi, gente princesse, ne trouveriez-vous pas — votre captivité bien heureuse, si vous deveniez reine ?
— Une reine en captivité est plus misérable — qu’un esclave dans la plus basse servitude. — Car les princes doivent être libres.
Et vous le serez — si le roi souverain de l’heureuse Angleterre est libre.
— Eh ! que me fait sa liberté ?
— Je m’engage à faire de toi la femme de Henry, — à mettre un sceptre d’or dans ta main, — et à poser une précieuse couronne sur ta tête, — si tu daignes être mon…