avec mon roi, — mariage auquel je l’ai moi-même engagée et décidée, non sans peine ; — et cette captivité bien douce — aura valu à ta fille une liberté princière.
— Suffolk parle-t-il comme il pense ?
La belle Marguerite sait — que Suffolk ne flatte pas, ne dissimule pas, ne ment pas.
— Sur ta foi de grand seigneur, je descends — pour signifier ma réponse à ta noble demande.
— Et moi j’attends ici ta venue.
— Brave comte, soyez le bienvenu sur nos territoires. — Commandez en Anjou selon le bon plaisir de Votre Honneur.
— Merci, René, heureux père de cette charmante enfant, — faite pour être la compagne d’un roi. — Que répond Votre Grâce à ma requête ?
— Puisque tu daignes courtiser son faible mérite — pour faire d’elle la princière épouse d’un tel seigneur, — qu’on me laisse posséder en toute quiétude — mes comtés du Maine et d’Anjou, — à l’abri de toute oppression et des coups de la guerre ; — et, à cette condition, ma fille sera à Henry, s’il le désire.
— Voilà sa rançon, je lui rends la liberté ; — quant à ces