que dis-je ! tous mes fils, — comme otages de ma féauté et de mon dévouement ; — je les lui enverrai aussi volontiers que j’existe. — Terres, biens, chevaux, armures, tout ce que j’ai — est à ses ordres, pourvu que Somerset meure.
— York, je loue cette affectueuse soumission : — nous allons nous rendre tous deux à la tente de Son Altesse.
— Buckingham, York n’a donc contre nous aucune mauvaise intention, — que je le vois marcher avec toi bras dessus bras dessous.
— En toute soumission et humilité, — York se présente à Votre Altesse.
— Alors dans quel but as-tu amené ces troupes ?
— Pour enlever d’ici le traître Somerset, — et pour combattre ce monstrueux rebelle, Cade, — dont j’ai appris depuis la déconfiture.
— Si un homme aussi grossier et d’aussi humble condition — peut être admis en présence d’un roi. — permettez que j’offre à Votre Grâce la tête d’un traître, — la tête de Cade, que j’ai tué dans un combat.
— La tête de Cade !… Grand Dieu, combien tu es juste !… — Oh ! fais-moi voir, mort, le visage de celui — oui vivant m’a causé tant de troubles (29). — Dis-moi, mon ami, est-ce toi qui l’as tué ?
— C’est moi-même, n’en déplaise à Votre Majesté.