— Comment t’appelles-tu ? et quelle est ta condition ?
— J’ai nom Alexandre Iden, — pauvre écuyer de Kent, qui aime son roi.
— Sous votre bon plaisir, milord, il ne serait pas mal — de le créer chevalier pour un si grand service.
— Iden, à genoux.
Relève-toi chevalier. — Nous te donnons mille marcs pour récompense, — et voulons que tu sois désormais attaché à notre personne.
— Puisse Iden vivre pour se rendre digne d’une telle faveur, — et ne vivre que fidèle à son roi !
Regarde, Buckingham ! voici Somerset qui vient avec la reine ; — va lui dire de se cacher vite, que le duc ne le voie pas.
— Pour mille York, il ne cachera pas sa tête, — mais il restera hardiment à l’affronter en face.
— Comment ! Somerset est en liberté ! — Alors, York, déchaîne tes pensées longtemps emprisonnées, — et que ta langue soit d’accord avec ton cœur ? — Endurerai-je la vue de Somerset ? — Roi faux ! pourquoi m’as-tu manqué de parole, — toi qui sais combien peu je puis souffrir l’outrage ? — Je t’ai appelé roi ? Non, tu n’es pas roi ; — tu n’es pas capable de gouverner ni de dominer des multitudes, — toi qui n’oses ni ne peux dominer un traître. — Ta tête, à