— Clifford de Cumberland, c’est Warwick qui t’appelle. — Et si tu ne fuis pas devant l’ours, — maintenant que la trompette furieuse sonne l’alarme, — et que les cris des mourants remplissent le vide des airs, — Clifford, je te dis : Viens te battre avec moi ! — Prince altier du Nord, Clifford de Cumberland, — Warwick s’enroue à te défier.
— Et quoi ! mon noble lord ? quoi ! à pied !
— Le ravageur Clifford a tué mon destrier ; — mais j’ai rendu coup pour coup, — et j’ai fait une proie pour les vautours et les corbeaux — de la bonne bête qu’il aimait tant.
Pour l’un de nous ou pour tous deux l’heure suprême est venue.
— Arrête, Warwick, cherche un autre gibier ; — car ce cerf, c’est moi qui dois le chasser à outrance.
— Agis donc noblement, York ; c’est pour une couronne que tu combats. — Aussi vrai, Clifford, que j’espère triompher aujourd’hui, — ce m’est un crève-cœur de te quitter sans te combattre.