— Plus je diffère, plus je te secourrai puissamment.
— Oh ! mais l’impatience est la compagne de la vraie douleur. — Et voici justement l’auteur de ma douleur.
— Quel est celui qui vient si hardiment en notre présence ?
— C’est notre comte de Warwick, le plus grand ami d’Édouard.
— Sois le bienvenu, brave Warwick ! Qu’est-ce qui t’amène en France ?
— Oui, il va s’élever un second orage, — car voici l’homme qui gouverne vent et marée.
— C’est de la part du noble Édouard, roi d’Albion, — mon seigneur souverain et ton ami dévoué — que je viens, avec la cordialité de la plus sincère affection, — d’abord pour saluer ta royale personne, — puis pour te demander un traité d’alliance, — et enfin pour resserrer cette alliance — par un nœud nuptial, si tu daignes accorder — la vertueuse madame Bonne, ta charmante sœur, — en légitime mariage au roi d’Angleterre.
— Si ceci réussit, c’en est fait des espérances de Henry.
— Maintenant, ma gracieuse dame, au nom de notre roi, — je suis chargé, avec votre bienveillante permission,