chasseurs de l’évêque ; — car la chasse était son exercice journalier.
— Mon frère a été trop négligent dans l’accomplissement de sa charge. — Mais partons d’ici, mon souverain, et cherchons d’avance — un remède à tous les maux qui peuvent nous atteindre.
— Milord, je n’aime guère cette fuite d’Édouard. — Car sans nul doute le Bourguignon lui prêtera secours, — et nous aurons de nouvelles guerres avant qu’il soit longtemps. — Si l’heureuse prédiction que Henry vient de faire — sur l’avenir de ce jeune Richmond, a réjoui mon cœur, — je n’ai pas moins au cœur la crainte que dans ces conflits — il ne lui arrive malheur, ainsi qu’à nous. — Ainsi, lord Oxford, pour prévenir une catastrophe, — nous allons de ce pas l’envoyer en Bretagne — jusqu’à ce que les orages de la discorde civile soient passés.
— Oui, car si Édouard ressaisit la couronne, — il est probable que Richmond sera sacrifié avec les autres.
— C’est cela : il partira pour la Bretagne. — Venez donc, et agissons vite.
— Vous le voyez, frère Richard, lord Hastings, et vous tous, — la fortune nous a fait jusqu’ici réparation, — et