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HENRY VI.

— Toi, dresse le plan, et toi, exécute-le.

le roi édouard.

— Clarence et Glocester, aimez mon aimable reine ; — et embrassez votre neveu princier, mes frères.

clarence.

— L’hommage que je dois à Votre Majesté, — je le scelle sur les lèvres de ce cher enfant.

le roi édouard.

— Merci, noble Clarence, digne frère, merci.

richard.

— Combien j’aime l’arbre dont tu es sorti, — doux fruit, ce tendre baiser l’atteste…

À part.

— À dire vrai, c’est ainsi que Judas baisa son maître, — et lui cria : Salut à toi ! voulant dire : Malheur à toi !

le roi édouard.

— Maintenant je trône dans toute la joie de mon âme, — sûr de la paix de mon pays et de l’amour de mes frères.

clarence.

— Qu’est-ce que Votre Grâce veut faire de Marguerite ? — René, son père, a engagé — entre les mains du roi de France les Siciles et Jérusalem, — et nous a transmis le prix de sa rançon.

le roi édouard.

— Qu’elle s’en aille, et qu’on la transporte en France ! — Et maintenant il ne reste plus qu’à donner notre temps — à des fêtes triomphales, à des spectacles réjouissants et comiques — qui conviennent aux plaisirs d’une cour. — Sonnez, tambours et trompettes. Adieu, amers ennuis ! — Car aujourd’hui, j’espère, commence notre joie durable.

Ils sortent.


fin de la troisième partie de henry vi.