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NOTES.

ble qu’il ait pu se critiquer si sévèrement lui-même. Cette conjecture toutefois doit être admise avec grande réserve, puisque nous ignorons la date précise de cette pièce et que nous ne pouvons dire comment notre auteur a pu changer de manière ou d’opinion. » — Johnson.

« La conjecture du docteur Johnson, avancée avant tant de précaution, a été puissamment corroborée par une note de M. Tyrwhitt, de laquelle il résulte que cette pièce aurait été reprise en 1613 ; c’est à cette époque, sans nul doute, que le prologue et l’épilogue ont été ajoutés par Ben Jonson ou par quelque autre personne. » — Malone.

« Je suis tout à fait de l’avis du docteur Johnson ; je pense que Ben Jonson a écrit le prologue et l’épilogue de cette pièce. Shakespeare avait, peu de temps auparavant, assisté Jonson dans son Séjan ; et Ben était trop orgueilleux pour recevoir un service sans le rendre. Il est probable que c’est Jonson qui a réglé la mise en scène du baptême avec les minutieux détails que son emploi à la cour lui permettait de connaître, et que Shakespeare devait ignorer. Je crois reconnaître çà et là dans le dialogue la retouche de Ben. » — Farmer.

« À l’appui de l’opinion de Johnson, il faut citer un passage du prologue de Chaque homme dans son humeur, où Ben Jonson critique violemment les drames « où, avec trois épées rouillées et à l’aide de quelques mots d’un pied et d’un demi-pied, on représente les longués guerres d’York et de Lancastre. » — Steevens.

(61) Lord Abergaveny avait épousé une fille du duc de Buckingham.

(62) Allusion aux prouesses du chevalier saxon Bévis, dont la statue, armée de pied en cap, fait encore aujourd’hui faction devant la belle porte gothique de Southampton. Bévis avait été fait comte de Southampton par Guillaume le Conquérant.

(63) « Le cardinal, bouillant de haine contre le duc de Buckingham et altéré de son sang, eut l’idée de faire de Charles Knevet, qui avait été l’intendant du duc et renvoyé par lui, l’instrument de la destruction du duc. Ce Knevet, ayant subi un interrogatoire en présence du cardinal, révéla toute la vie du duc. Et d’abord il déclara que le duc avait coutume de dire, tout en causant, qu’il arrangerait les choses de manière à parvenir à la couronne, si par hasard le roi Henry mourait sans postérité ; et qu’une fois il avait eu une conversation à ce