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LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR.

est une honnête femme, honnête comme j’voudrais en trouver une sur cinq mille, voire sur cinq cents.

caïus.

Palsembleu, ze vois que c’est une honnête femme.

gué.

Bon !…je vous ai promis à dîner. Venez, venez faire un tour dans le parc. Je vous en prie, pardonnez-moi : je vous expliquerai plus tard pourquoi j’ai agi ainsi. Allons, ma femme ; allons, mistress Page ; je vous en prie, pardonnez-moi ; je vous en prie instamment, pardonnez-moi.

page.

Allons, messieurs ; mais, si vous m’en croyez, nous nous moquerons de lui. Je vous invite à déjeuner chez moi demain matin : après nous irons ensemble à la chasse à l’oiseau ; j’ai un excellent faucon pour le bois. Est-ce dit ?

gué.

Comme vous voudrez.

evans.

S’il y en a un, je ferai le second de la compagnie.

caïus.

S’il y en a un ou deux, ze ferai le troisième.

gué.

Passez, je vous prie, maître Page.

evans, à Caïus.

Je vous en prie, rappelez-vous demain ce galeux, ce pélître d’hôte de la Jarretière !

caïus.

C’est zuste ! palsembleu, de tout mon cœur.

evans.

Le galeux ! le pélître ! se permettre des railleries et des moqueries pareilles !

Ils sortent.