Poursuivez, Solinus, consommez ma perte, — et, par un arrêt de mort, terminez mes maux, terminez tout pour moi.
— Marchand de Syracuse, cessez de plaider ; — je ne suis pas assez partial pour enfreindre nos lois. — La haine et la discorde, récemment — provoquées par l’impitoyable cruauté de votre duc — envers d’honnêtes marchands, nos compatriotes, — qui, faute d’or pour racheter leurs vies, — ont scellé de leur sang ses rigoureux décrets, — bannissent toute pitié de nos regards menaçants. — Depuis les hostilités intestines et mortelles — soulevées entre tes séditieux compatriotes et nous, — il a été décidé, en assemblées solennelles, — et par les Syracusains et par nous-mêmes, — que tout trafic serait interdit entre nos villes ennemies ; — en outre, tout homme, né à Éphèse, qui se montre — dans les marchés et dans les foires de Syracuse, — tout Syracusain — qui aborde à la baie d’Éphèse, doit être mis à mort, — ses