notre menu — réponde à ma bonne volonté et à l’empressement de mon accueil.
— J’attache peu de prix à la bonne chère, monsieur, et un grand prix à votre bon accueil.
— Oh ! signor Balthazar, en fait de viande ou de poisson, — le meilleur accueil ne vaut pas un bon plat.
— La bonne chère est commune, monsieur ; le premier rustre venu peut l’offrir.
— Et un bon accueil est plus commun encore ; il n’est fait que de paroles.
— Petite chère et grand accueil font un joyeux festin.
— Oui, pour un hôte ladre, et un convive fort sobre. — Mais, si mesquin que soit mon menu, acceptez-le de bonne grâce ; — on peut vous offrir chère meilleure, mais non de meilleur cœur. — Mais tout beau ! Ma porte est fermée… Va dire qu’on nous ouvre.
— Madelon, Brigitte, Marianne, Cécile, Julienne, Jenni !
— Môme, rosse, chapon, bélître, idiot, paillasse ! — Retire-toi de la porte, si tu ne veux pas faire faction devant le guichet. — Fais-tu une évocation de filles, que tu en appelles une telle cargaison, — quand c’est déjà trop d’une ? Allons, retire-toi de la porte.
— Quel paillasse nous a-t-on donné pour portier ? Mon maître attend dans la rue.