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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1873, tome 14.djvu/277

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SCÈNE XI.

antipholus d’éphèse.

— Quelles affaires à moi as-tu donc embarquées, Dromion ?

dromion de syracuse.

— Vos effets, monsieur, qui étaient à l’hôtellerie du Centaure.

antipholus de syracuse.

— C’est à moi qu’il parle. Je suis ton maître, Dromion ; — allons, viens avec nous ; nous nous occuperons de ça tout à l’heure ; — embrasse ton frère que voilà, et réjouis-toi avec lui.

Sortent Antipholus d’Éphèse, Antipholus de Syracuse, Adriana et Luciana.
dromion de syracuse.

— Il y a chez votre maître une grosse amie — qui aujourd’hui à dîner m’a accommodé pour vous ; désormais elle sera ma sœur, non ma femme.

dromion d’éphèse.

— Il me semble que vous êtes, non pas mon frère, mais mon miroir. — Je vois par vous que je suis un charmant garçon ; voulez-vous entrer, que nous assistions à leur causerie ?

dromion de syracuse.

— Après vous, monsieur ! Vous êtes mon aîné.

dromion d’éphèse.

— C’est une question : comment la résoudrons-nous ?

dromion de syracuse.

— Nous tirerons à la courte paille à qui sera le doyen ; jusque-là, marche le premier.

dromion d’éphèse.

Non, voici : — nous sommes venus au monde jumeaux ; — eh bien, maintenant, allons nous-en, bras dessus bras dessous, et non l’un devant l’autre !

Ils sortent.


fin de la comédie des erreurs.